Les neuf prévenus jugés pour avoir incendié un véhicule et frappé un policier, lors des manifestations de 2016, ont été fixés sur leur sort ce mercredi matin.
Les « antifas » se sont fait entendre, ce mercredi, dès l’annonce du jugement dans le procès des incendiaires de la voiture de police sur le quai de Valmy, à Paris, en mai 2016.
Après de longues minutes d’attente sous haute-tension – un collectif antifasciste a appelé à la mobilisation et s’est réuni dans le hall du Palais de justice de Paris avant 10 h « pour accueillir le rendu comme il se doit » – les juges ont rendu leur décision.
Les soutiens des prévenus massés devant la sortie du tribunal correctionnel. Des "tout le monde déteste la police" se font entendre pic.twitter.com/rONqpjtPTR
— Anthony Cortes (@anth_cortes) 11 octobre 2017
Les réquisitions contre les neuf militants antifascistes jugés depuis le mois de septembre étaient lourdes : le parquet avait demandé de peines de prison allant de 12 mois avec sursis à huit ans ferme, selon le degré d’implication imputé à chacun.
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Le tribunal a estimé que ce prévenu, devenu avec ce procès l’une des figures les plus médiatiques de la mouvance antifasciste, était bien celui qui avait frappé le policier dans la voiture, avant de briser la vitre arrière de la voiture avec un plot. Le président évoque un « risque de réitération des faits » et une « absence de regrets », mais ne prononce pas de mandat de dépôt. Son avocat Me Arié Alimi a dénoncé « une intrusion de la préfecture, du gouvernement, dans un processus judiciaire », au micro de France Info.
L'avocat Arié Alimi (défenseur d'Antonin B.) dénonce "une intrusion de la préfecture, du gouvernement, dans un processus judiciaire" pic.twitter.com/xdoq8FRHMt
— franceinfo (@franceinfo) 11 octobre 2017
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Pendant le procès, la mouvance d’extrême gauche a revendiqué un incendie dans une caserne de gendarmerie à Grenoble en « solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci » et s’est illustrée par des scènes de chaos, dans la salle des pas perdus du tribunal correctionnel de Paris.
La réaction de Florian Philippot :
Tentatives d’assassinat de policiers : 7 ans de prison comme peine la plus sévère : vraiment pas cher payé. L’Etat ne se fait pas respecter. pic.twitter.com/mcPcf0HAiA
— Florian Philippot (@f_philippot) 11 octobre 2017